
Repositionnement des médicaments
Nous étudions les médicaments commerciaux existants en tant que neuroprotecteurs potentiels en vue de concevoir un médicament multitâche capable d’inhiber l’agrégation et la neuro-inflammation, tout en présentant une bonne activité antioxydante afin de prévenir les dommages mitochondriaux.

Ces données mettent en évidence le besoin urgent d’identifier des thérapies neuroprotectrices efficaces pour éviter l’effondrement des systèmes de santé. Dans ce scénario, les traitements doivent cibler directement la pathogenèse de la maladie sous-jacente.
Puisque l’agrégation anormale de protéines spécifiques telles que l’α-synucléine, la tau, la protéine prion ou le TDP-43, entre autres, semble être la cause commune de presque toutes les maladies neurodégénératives, l’inhibition de ces agrégations anormales ou la contribution à leur dégradation sont les principaux objectifs de conception de médicaments. Malheureusement, malgré des investissements considérables dans la recherche et le développement de médicaments, de nombreuses tentatives ont échoué à ce jour.
Le stress oxydatif, le dysfonctionnement mitochondrial et la neuro-inflammation ont également été reconnus comme des déclencheurs de la mort des cellules neuronales dans les troubles neurodégénératifs. Il existe des preuves convaincantes indiquant que l’agrégation de l’α-synucléine peut déclencher tous ces événements, et parfois vice versa, ce qui suggère que ces processus sont entrelacés et pourraient favoriser un cercle vicieux ayant des conséquences fatales pour les neurones.

Bien qu’un nombre significatif de molécules soient reconnus comme des inhibiteurs in vitro efficaces de l’autoassemblage d’amyloïde α-synucléine, elles n’ont pas réussi à fournir une neuroprotection efficace in vivo.
En outre, les médicaments développés pour bloquer ces processus de façon individuelle se sont avérés inefficaces dans le cadre des essais cliniques. Par conséquent, le grand défi à l’heure actuelle est de se concentrer sur la recherche de molécules qui ciblent simultanément ces multiples processus afin d’obtenir un effet neuroprotecteur efficace. Cela signifie que nous devons concevoir un médicament multitâche capable d’inhiber l’agrégation et la neuro-inflammation, tout en présentant une bonne activité antioxydante afin de prévenir les dommages mitochondriaux.